dimanche 19 août 2012

New-York est une fête. Episode N°2

2ème épisode de cette "saga" entamée sur le registre architectural.
- le 40 Bond Street, immeuble résidentiel des architectes suisses Herzog et de Meuron, qui affiche une trame matricielle volontaire carrossée-vernie-verte, en partie basse des arabesques en béton de fibre qui évoquent les graffitis new-yorkais, et une entrée très design-chic. Je trouve pour ma part que le duo suisse a (un peu) surjoué le côté déco.
Jacques Herzog dit de son bâtiment : "Nous aimons les positions radicales et nous essayons de les mettre en œuvre. L'idée des portes s'est imposée à nous en premier. Elle nous donnait une signature, une échelle et une personnalité.Les portes introduisent l'échelle des maisons de ville. (...) Nous avons testé plusieurs choses mais la plupart paraissaient trop traditionnelles, alors nous vint l'idée de quelque chose de réellement chaotique qui puisse être perçu comme relevant de la culture urbaine, dans laquelle le graffiti est partie intégrant du paysage. Ainsi, nous avons pris des graffitis que nous avons manipulés sur ordinateur ; le résultat est radical, mais il s'agit d'un processus classique de transformation." On attend maintenant le 56 Leonard Street, une tour de logement assez gentiment déjantée, actuellement en construction !


- le nouveau siège du New-York Times de Renzo Piano ; monolithe qui s'inscrit dans le skyline new-yorkais avec une certaine retenue (aristocratique ? technique ? modeste ? intemporelle ?), qui gagne à être vu de près, avec un hall qui se présente comme un très large couloir débouchant sur un carré de campagne, sur les deux murs jaunes duquel est installée une œuvre intéressante qui évoque l'activité trépidante et planétaire qui règne dans les étages supérieurs.











- Le nouveau musée d'Art Contemporain des architectes Kazuyo Sejima + Ryue Nishizawa (agence Sanaa), livré en 2007, dont on connait la silhouette légère des six boîtes blanches empilées avec un décalage (semble-t-il) aléatoire à chaque étage. Le concept structurel privilégie des espaces d'exposition entièrement libres. Minimalisme quasi absolu qui frôle la fragilité perçu dès le hall d'entrée, et qui appelle l'incontournable question très basique : "mais est-ce que tout ça va bien vieillir ?" A propos de leur projet les architectes disent : "La solution est venue après une période très intensive d'essais et d'erreurs multiples. Nous avons étudié un nombre incalculable de modèles fondés sur le programme du Musée et les contrainte du site. Et nous sommes arrivés à la notion de boîtes elles-mêmes ; chacun représentant un élément spécifique du programme du musée. Puis nous avons agencé les boîtes pour avoir des espaces intérieurs ouverts et facilement reconfigurables, avec un maximum de possibilités pour que la lumière y pénètre et que des vues soient offertes depuis n'importe quel endroit à l'intérieur."
Voilà : l'architecture, c'est simple en somme !...

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