samedi 28 mai 2011

L'art Dogon au Quai Branly ou la tentation de se convertir à l'animisme !



La cosmogonie de ce peuple des falaises de Bandiagara au Mali est tellement riche et complexe, son influence est tellement importante dans la statuaire, qu'il est recommandé, pour profiter au mieux de cette magnifique exposition, d'être accompagné d'un guide.
En contemplant certaines de ces oeuvres sur lesquelles le temps - plusieurs siècles et jusqu'à 1000 ans pour quelques unes - a parachevé le travail originel de l'artiste anonyme, on est saisi par le "mystère du chef d'oeuvre" : par quel miracle cette matière - du bois et du métal pour l'essentiel - façonné selon un archaïsme savant (oxymore ?) parvient-elle à s'imposer au regard comme un chef d’œuvre absolu ? Par quel cheminement de la pensée parvenons-nous à ressentir cette impression unique d'un supplément d'âme qui se se dégage d'une statue muette ?

Une évidence : en sortant de cette exposition, nous sommes tous animistes !

1 commentaire:

  1. Un grand moment vraiment cette visite, merci aux GO. Ce qui m'étonne c'est le décalage entre la Commissaire de l'exposition qui est marchand d'art et les propos du conférencier qui participaient d'une approche totalement ethnologique et anthropologique des pièces présentées et de leur fonction dans la société Dogon.
    Le débat entre les partisans de l'ex-musée de l'Homme et ceux du Quai Branly rangés derrière la bannière de Kerchache serait-il enfin dépassé ?

    RépondreSupprimer