Quelques réflexions suite à la lecture de ce livre d’Hugo Palheta.
Ce n’est effectivement pas parce que le fascisme n’est jamais parvenu à se fédérer en une internationale comme a pu le réussir, en son temps, le mouvement socialiste, que ce type d’organisation, à la faveur de l’impasse du néolibéralisme et des conséquences du dérèglement climatique (crises des ressources, augmentation des flux migratoires, conflits sociaux, pandémies, etc.), n’est pas susceptible d’advenir. L’installation un peu partout dans le monde de gouvernements autocratiques, dont certains témoignent de penchants non dissimulés en faveur de l’extrême-droite (Russie, Hongrie, Turquie, Inde, Émirats, Arabie Saoudite, Brésil et USA hier, Italie aujourd’hui, …), la poussée des partis d’extrême-droite partout en Europe, la désaffection des citoyens des pays démocratiques envers les institutions, sont autant de voyants inquiétants. L’alliance de la Russie et de la Chine dans l’émergence d’un contre-pouvoir à l’Occident et le messianisme de Poutine peuvent à terme former un pôle central, exemplaire pour toutes les thèses du fascisme : ultra-nationalisme, rejet des migrants, soumission à un état fort, violence envers les minorités religieuses et de genre, lois sécuritaires, etc.
Quelle alternative la gauche est-elle capable de proposer aujourd’hui ? Dans tous les cas, une union des forces constitue la condition sine qua non. Mais pour que cette union se produise, il faudra un « déclic ». Je crois pour ma part que celui-ci n’interviendra qu’à la suite d’une situation catastrophique : soit d’origine climatique (sècheresse ou tempête extrême), soit d’origine conflictuelle interne ou externe (guerre fratricide ou conflit mondial). Sachant que ces « catastrophes » sont également susceptibles de produire l’inverse : une fascisation radicale.
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