J’ai fait l’exercice du questionnaire du « Grand débat » (c’est étrange comme dans ce petit pays il faut tout qualifier de « grand » : le TGV, la Grande Bibliothèque, le Grand Paris, le Grand Débat, etc...). Je l’ai fait sans illusion, et surtout pas celle de la manipulation (il suffit de voir comment sont posées les questions et d’écouter Mr Macron proclamer les résultats (on ne change pas de cap !). Je l’ai fait comme je mets mon bulletin dans l’urne, sans grand espoir mais avec la conscience d’un certain devoir démocratique accompli. Les cyniques riront, et c’est normal : ils ont renoncé à toute utopie. Peut-être ont-ils raison dans leur désespérance. Dans ce questionnaire, il y avait une illusion de liberté représentée par une case à la fin de chaque question « Autre ». Pour ma part, je considère cette case comme la plus importante mais je doute que les algorithmes susceptibles de nous dépouiller (belle formule ?) soient en mesure de parfaitement comprendre ce que j’ai voulu y mettre. Alors, et bien que vous soyez plus forts que ces algorithmes, je vais vous dire ce que j’y ai mis : l’éducation publique est la clé de tout, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », solidarité-tolérance-responsabilité pourraient donner le change à Liberté-Egalité-Fraternité, culture populaire (pour le peuple et non pas vulgaire), réduction des écarts salariaux indus, service public même s’il faut que nous (les privilégiés) payons davantage d’impôts, accueil des migrants, tolérance, poésie au quotidien, ...
Vous croyez que les algorithmes vont s’emparer de tout ça ?
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