Notre monde est comme submergé par une temporalité caractérisée par l'accélération, l'instantanéité, les cycles courts et la financiarisation.
Les domaines d'activité dominants s'inscrivent totalement dans cette dynamique même s'ils se ménagent, tout en les contrôlant parfaitement, des "plages de mi-carême" au cours desquelles ils s'offrent le luxe supplémentaire d'adopter une temporalité opposée (Club Med, Croisières, Resorts de luxe, ...).
Qu'en est-il des acteurs auxquels cette temporalité s'impose pour des raisons de marché et dont le champ d'intervention nécessite un rythme lent, une inscription dans la durée, une économie non spéculative, et une créativité personnelle ? L'architecture est l'un de ces champs d'intervention. Pourra-t-elle encore longtemps échapper à la contamination générale, elle qui dépend directement de commanditaires majoritairement animés par cette temporalité de la vitesse ? Et si elle devait s'y confondre, quelles conséquences ? Enfin, si elle résistait, que deviendrait son terrain de résistance ?
Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
mercredi 20 juin 2018
Le grand paradoxe
Retour 9 ans en arrière pour ce post du dimanche 28 juin 2009.
C'est fou commet on a évolué !
Le grand paradoxe
Lu dans Le monde daté des 28 et 29 juin, la chronique d'Hervé Kempf qui dit en substance que, face à l'obligation qui va s'imposer à nous (peuples des pays riches) de réduire "drastiquement" notre train de vie sous peine d'emmener la planète (et nous avec*, on l'oublie !) à sa perte, nous pourrions bien prendre modèle sur les peuples pauvres d'Afrique, rompus à l'exercice de l'indigence et de la frugalité. Peuples qui possèderaient, par une habitude forcée, une capacité de "résilience" plus forte aux "tourments à venir" que les "sociétés riches". Car, ajoute l'auteur, "Pour y parvenir (ceux du Nord), ils doivent se déconditionner, se désaliéner de l'idéologie consommatoire, selon laquelle plus est mieux." Et d'ajouter : "Le débat ici n'est pas que la simplicité soit subie ou choisie ; l'important est qu'elle forme le fond de sa vie et de sa culture (à l'Occident)."
Bon, quand est-ce qu'on y retourne au Mali ?
* même les pilotes de 4x4 !
Bon, quand est-ce qu'on y retourne au Mali ?
* même les pilotes de 4x4 !
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