Notre monde est comme submergé par une temporalité caractérisée par l'accélération, l'instantanéité, les cycles courts et la financiarisation.
Les domaines d'activité dominants s'inscrivent totalement dans cette dynamique même s'ils se ménagent, tout en les contrôlant parfaitement, des "plages de mi-carême" au cours desquelles ils s'offrent le luxe supplémentaire d'adopter une temporalité opposée (Club Med, Croisières, Resorts de luxe, ...).
Qu'en est-il des acteurs auxquels cette temporalité s'impose pour des raisons de marché et dont le champ d'intervention nécessite un rythme lent, une inscription dans la durée, une économie non spéculative, et une créativité personnelle ? L'architecture est l'un de ces champs d'intervention. Pourra-t-elle encore longtemps échapper à la contamination générale, elle qui dépend directement de commanditaires majoritairement animés par cette temporalité de la vitesse ? Et si elle devait s'y confondre, quelles conséquences ? Enfin, si elle résistait, que deviendrait son terrain de résistance ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire