Étonnement de constater que parmi mes amis la plupart veulent ignorer la connivence du Président de la République et d'un animateur de télévision vulgaire, ou la minimiser au prétexte que : 1) on ne sait même pas qui est cet individu et il ne nous intéresse pas 2) c'est peut-être un montage et une "fake-news" 3) il y a des choses plus graves que ça.
On peut toujours trouver plus grave : toute époque, y compris la nôtre, dispose en magasin, en temps réel, de tout un tas d'accessoires dramatiques. Non, ce qui interroge, c'est cette lente dégringolade calculée vers une nouvelle forme de populisme qui veut se distinguer de celle du "petit peuple" mais qui n'en reste pas moins une stratégie de la flatterie. Elle est conduite simultanément avec une volonté de dénigrer les journalistes (je les distingue des animateurs) "qui ne s'intéressent qu'à la communication et non aux Français". Elle est portée par une communication et des discours surfant sur l'empathie ou l'humanisme, et une action au quotidien qui les contredit (les sans-abris, la politique migratoire, la politique sociale en entreprise, etc.) au prétexte de l'incontournable pragmatisme, avec l'argument de la démocratie (à la seule réserve près que M. Macron a été élu par seulement 43,6% des inscrits, sachant que l'abstention a connu un record (25,44%), et que 16% seulement de ses électeurs disent avoir voté pour son programme !).
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