samedi 1 novembre 2014

The street


J’ai été ton compagnon de boisson favori
Toujours prêt pour une dernière rigolade
Et puis notre bonne fortune à tous les deux s’est épuisée
Elle était tout ce que nous possédions
Tu as enfilé un uniforme
Pour t’engager dans la Guerre Civile
Tu semblais si confiant que je ne me suis pas inquiété
De savoir pour quel bord tu voulais combattre


Ce n’était pas si simple
Quand tu t’es levé et que tu es parti à pieds
Mais je garderai précieusement cette histoire
Pour une autre journée pluvieuse
Je sais le poids du fardeau
Et comment tu le traînes dans la nuit
Certains disent qu’il est creux
Mais ça ne veut pas dire qu’il est léger

Tu m’as quitté me laissant la vaisselle
Le bébé et la baignoire
Tu t’es acoquiné avec la milice
Jusqu’à adopter son camouflage
Tu as toujours dit que nous étions égaux
Aussi laisse-moi marcher avec toi
Fais juste une exception dans ta bande
Pour le vieux rouge blanc et bleu

Mon ami ne m’ignore pas
Nous fumions ensemble nous étions amis
Oubli cette histoire épuisante
De trahison et de revanche
Je vois le Fantôme de la Culture
Avec ses chiffres tatoués sur le poignet
Proclamer une nouvelle fin à cette histoire
Que nous avons tous manquée

J’ai pleuré à ton sujet ce matin
Et je pleurerai pour toi encore
Mais je suis ne suis pas dépositaire du pardon
S’il te plait ne me demande pas quand
Il sera possible d’avoir du vin et des roses
Et des magnums de champagne
Car jamais plus, non jamais plus
Nous ne boirons comme nous avons bu.

Refrain (X2)
La fête est terminée
Mais je suis toujours sur mes deux jambes
Je vais rester à l’angle de cette rue
Là où nous avions l’habitude de passer.

Allez buvons maintenant que c’est fini
Et buvons pour quand nous nous retrouverons
Je vais rester à l’angle de cette rue
Là où nous avions l’habitude de passer.


Léonard Cohen (libre traduction de J.N Spuarte)

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