"Une belle saloperie" de l'écrivain américain Robert Littell (dont on avait particulièrement apprécié "L'hirondelle avant l'orage") est un polar qui peut vous tenir éveillé tard dans la nuit au retour des plages, avec un héros sympathique, fin, décalé, aimant les femmes, et rompu aux techniques de close combat, qui vit au Nouveau-Mexique dans la caravane de Douglas Fairbanks Jr après avoir été viré de la CIA en Afghanistan, et qui, un beau jour, ou plutôt un bel après-midi, voit venir à lui une "princesse aux pieds nus" qui lui demande de retrouver un étrange trafiquant de drogue libéré sous caution de 150.000 dollars et évaporé dans la nature... Lemuel Gunn va se mettre en chasse, accompagnée de la belle. Il nous entraine dans le désert Mojave et les casinos louches, les burgers saloons et les voies ferrées avec des trains interminables, dans une Amérique de loosers et d'escrocs. Tout ça sent bon le sable chaud et l'intrigue bien ficelé. Haletant dit-on ? En tout cas : mieux qu'un simple roman de vacances (mais c'est pas interdit de bronzer intelligent !)
Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
lundi 29 juillet 2013
Chronique d'hiver de Paul Auster
"Tu
es entré dans l'hiver de ta vie." C'est par cette phrase que Paul Auster
achève "Chronique d'hiver", une autobiographie très introspective
dans laquelle l'écrivain de Brooklyn livre au lecteur ses angoisses devant la
mort - celle de ses proches, et celle qui s'est invitée à l'occasion des deux
infarctus qui ont failli le terrasser? Mais pas seulement, il y a aussi de longues évocations de l'amour-admiration qu'il voue à son
épouse, l'écrivaine, Siri Husdvet, l'affirmation de ses engagements et de ses révoltes contre
l'intolérance, l'antisémitisme, le consumérisme, la fracture sociale,
ou l'enseignement sélectif. Cette introspection qui semble écrite au fil
d'une pensée libre et sans artifice, par petites touches sans chronologie, alterne
les anecdotes apparemment futiles - mais ne s'agit-il pas de ces petites choses
du quotidien que nous partageons tous et qui constituent l'essentiel de nos
vies ? - et les réflexions plus profondes.
A
propos de l'école publique et du fait qu'il y a pu y côtoyer tout un tas de
personnes différentes, et en particulier des élèves handicapés qui n'étaient
pas accueillis dans des établissements spécialises, ce passage magnifique : "En y
repensant, tu te dis que de telles personnes ont représenté une part
essentielle de ton éducation, que sans leur présence dans ta vie tu n'aurais eu
qu'une compréhension dépourvue de profondeur et de compassion, d'ouverture sur
la métaphysique de la douleur et de l'adversité, car c'étaient ces enfants-la
qui étaient vraiment héroiques." (...) "Si tu avais vécu qu'au milieu
d'enfants avantagés, d'enfants tels que toi (...) comment aurais-tu apprendre
ce qu'est l'héroisme ?"
Et cette très belle phrase citée par Auster, extraite du livre "La fin de la vie est
amère" de Joseph Joubert (1814) : "Il
faut mourir aimable (si on peut)."
Les rois de la connerie
La palme à cette invitation à la gloutonnerie pitoyable !
Et pour les héros, la gloire suprême : la possibilité de figurer sur la page Facebook de l'établissement !
Et pour les héros, la gloire suprême : la possibilité de figurer sur la page Facebook de l'établissement !
Le Festin Nu, librairie indépendante et libre de Biarritz
Le Festin Nu, c'est le titre du livre sulfureux de William Burroughs paru dans les années 60 aux Etats-Unis avec l'aide des gourous de la Beat Generation - Ginsberg et Kerouac - et interdit pendant 10 ans car tombant sous le coup des lois sur l'obscénité. Mais le Festin Nu, c'est aussi le nom d'une librairie minuscule et un tantinet subversive de Biarritz, dans laquelle il fait bon acquérir quelques ouvrages plutôt que dans les supermarchés de la culture.
Sur la porte une belle affiche.
Sur la porte une belle affiche.
jeudi 18 juillet 2013
Paréidolies urbaines... l'intégrale enfin exposée !!
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