lundi 30 décembre 2024

Ce matin au kiosque 77 : Crashs, Commanche et Carter

 

Ceci sera la dernière chronique de l’année de « Ce matin au kiosque » ; autant dire qu’il va falloir que je me défonce !

Point météo : ciel gris et nuageux, sans pluie ni bruine, température fraîche sans être froide ; une journée d’hiver sans rien à redire (ça commence mal !).

J’ai terminé « Madelaine avant l’aube », Prix Goncourt des lycéens 2024. Pas convaincu. 

Avant de sortir, j’ai fait mes 30 km de vélo devant l’avant-dernier épisode de la série « Top of the lake » de Jane Campion, avec Elisabeth Moss en détective dans le decor sauvage et fabuleux d’un coin perdu de la Nouvelle-Zélande. Je recommande.

Douche (je veux dire : « je prends une douche », mais pour faire style, c’est juste « douche » qu’il faut écrire), puis en route pour la gare avec un petit détour à la chocolaterie pour prendre un ballotin pour JM.

Robert et Genevieve sont en pleine discussion à l’extérieur. J’irai les rejoindre après être passé au « magasin de presse ». 

JM connaît ces chocolats : il en a pris pour Noël pour le compagnon d’une de ses filles ; des rochers : une tuerie me dit-il. JM se fait proustien quand il veut.

Il m’apprend qu’il a parlé pendant une bonne demi-heure avec une cliente (mais il pense qu’elle ne repassera pas) et que j’ai raté quelque chose. Julie Depardieu ! Pas mal allumée, mais super sympa. Encore plus allumée que son compagnon, le Dionysos de la cérémonie d’ouverture des JO : Philippe Catherine ! Oui, j’ai peut-être raté de la matière pour mes chroniques. Peut-être pas : ici, règnent les gens ordinaires-extraordinaires ; et pas l’inverse…

Un client acquière le dernier Norek. Un roman et non un polar. A suivre.

Avec Robert, Genevieve et Jacqueline qui a rejoint la table sur le parvis, nous évoquons les crashs aériens de ces derniers jours. Les oiseaux dans le réacteur et ce mur de béton sans lequel l’avion aurait fini par s’immobiliser plutôt que de se fracasser et s’embraser. 2 rescapés, 2 miraculés. Je pense à la compagne de mon fils qui avait une phobie de l’avion et qui s’est envolée il y a 3 jours pour New-York : aurait-elle pris l’avion 48h plus tard ?

On me parle d’un photographe qui est venu prendre des photos de plusieurs personnes du groupe. Je me demande s’il s’agit du projet qu’il m’avait proposé d’illustrer le recueil des chroniques par ses photos. A suivre aussi.

Sophie et Paul nous rejoignent. Ils reviennent des restos du cœur. Sophie me remercie pour le tome 3 d’Apprentissage que je lui avais offert en le laissant à JM. Elle avoue ne pas encore l’avoir lu. Surtout ne pas trop lire de poèmes à la suite ! J’ai hâte d’avoir son commentaire.

Paul n’est pas très en forme. Il a froid alors que… (cf point météo du début).

Robert me demande quand est le prochain Goncourt. Au mois de novembre, sauf erreur. Ça vous laisse donc un peu de temps, me dit-il. C’est formidable d’avoir de tels supporters !

L’auteur de « La Saintonge sanglante » et d’un autre livre autobiographique évoquant son parcours à Courbevoie est arrivé avec son petit chien, lequel s’efforce de monter sur mes genoux. Il y parvient après que son maître m’ait confié sa laisse pour aller acheter le journal et un café.

Du coup, je pars en mode genre (remarquez mon vocabulaire hyper branché)  :  je donne des leçons de poésie en affirmant que le vers est « has been », comme si vous vouliez aujourd’hui peindre comme Rembrandt ou écrire des poèmes comme Verlaine. Insurpassables. Alors, il faut s’abstraire de la versification et des codes de la poésie classique. Fin de la leçon de ouf !

J’ai quand même quelques recommandations de BD à vous faire : « Revoir Comanche » et ses sublimes dessins, « Champs de bataille » sur le catastrophique remembrement des années 60-70, « Mies » pour les fanas d’architecture.

Que dire en conclusion de cet ultime bavardage pour 2024 : Jimmy Carter, tout benêt producteur de cacahouètes qu’il était vient de nous quitter centenaire et un Nobel dans son havresac ; François Bayrou, tout benêt premier ministre qu’il est, commente laborieusement les paysages dévastés de Mayotte ; Macron, tout benêt dissolutioneur d’assemblée nationale qu’il est, va-t-il réveillonner avec Mimi Marchand, Sardou et Sarko et son bracelet électronique ? Quant à moi-même, tout benêt écrivain de ces chroniques, je vous souhaite le moins pire pour 2025, « l’année de tous les dangers ». 

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