Un froid de gueux serait exagéré. Mais quand même. Pas de kiosque ce jour ou, plutôt, pas de salon de discussions sur le parvis pour cause de rendez-vous de l’autre côté de Paris. De retour, je fais une halte rapide chez Jean-Michel. Il me présente Joe (c’est un nom d’emprunt afin de conserver l’anonymat des personnages), un homme aux cheveux blancs, visage régulier et sympathique. Joe est fin gastronome et amateur éclairé de vins. Il y a pire carte de visite. Il hésite à engager la conversation avec moi au prétexte que nous ne nous connaissons pas. Je le mets à l’aise en le complimentant pour ses activités favorites. A trois avec JM nous évoquons Givry, Beychevelle et Bourgueil, mes déconvenues avec Beychevelle et mes échanges épistolaires avec le directeur de cette très belle maison du vignoble St Julien.
Je conseille à JM, amateur de polar, « Le Paradis des perdantes » de Jean-Pierre Perrin que j’ai lu d’une traite. Formidable. Pas certain que l’auteur puisse obtenir à l’avenir des visas pour certains pays du Moyen-Orient. Le roman se passe au « Royaume des deux mers » - entendez certainement le Qatar - avec quelques incursions en Arabie Saoudite. Les descriptions, tant de l’architecture que des familles régnantes et de leurs affidés, n’invitent pas vraiment au voyage. Perrin a par ailleurs des formules pour décrire les lieux et les personnages qui sont percutantes et non dénuées d’humour (à se plier en deux).
Perrin est non seulement un excellent auteur de polar, mais un très bon journaliste qui écrit dans Libé et dans Mediapart sur les sujets du Moyen-Orient, et en particulier sur les récents événements en Syrie.
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