Le redoux qu’accompagne un léger crachin plutôt agréable, incite les oiseaux à chanter. Imaginent-ils que c’est déjà le Printemps ? J’ai cru distinguer dans les vocalises d’un merle un constat qu’il partageait sans doute avec l’un de ses confrères (peut-être une consœur ?) : « y’a plus d’ saison ! ».
J’ignore si c’est ce que se disent certains Maoris devant le désastre dû au passage du cyclone Chido sur leur île. Il est très probable que non. Mais, existera-t-il encore des climatosceptiques à Mayotte quand sera venu le temps de la réflexion, après celui de l’urgence ? Comme, en reste-t-il, parmi les habitants de la région de Valence pour mettre l’autre apocalypse qu’ils ont vécu sur le dos de la fatalité ou bien d’une punition du ciel, plutôt que sur les effets du dérèglement climatique sur lesquels des scientifiques sérieux nous alertent depuis des dizaines d’années ? Vraisemblablement.
Dans un documentaire édifiant sur Mussolini (FR4), on peut voir à un moment le visage d’un très jeune phalangiste, hilare, arborant un bandeau autour de la tête avec, inscrit dessus en italien : « Je m’en fous ! » Pauvre gamin stupide dont le fantôme, bien en chair et en os, traîne aujourd’hui sa haine sur tous les continents.
L’industrie du tourisme par avion a beau être pointée du doigt comme participant de manière inquiétante par sa croissance à l’émission de CO2, et donc contributrice du dérèglement climatique, on continue à augmenter la capacité du transport aérien !
Autre sujet : les rats de la gare de Bécon. Ils sont toute une famille dont le nid est au pied d’un arbre, le plus près des portes coulissantes d’accès au hall. Curieux pour ces animaux craintifs de s’être installés là, ce qui les oblige à faire des allers et retours incessants entre la surface et sous terre du fait de la fréquentation de la gare. L’autre jour, j’en ai vu trois qui pratiquaient cet exercice. Viennent-ils s’approvisionner à l’intérieur de la gare la nuit ?
C’est un « Ce matin au kiosque » hors les murs. J’écris en effet ces lignes depuis mon île où j’ai pu admirer un très beau coucher de soleil sur la mer avec, comme toujours, une féerie de couleurs. Mieux que Turner, mieux que tous les grands maîtres du monde.
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