Point météo ce matin : pas de pluie mais refroidissement significatif sur le parvis de la gare de Bécon les Bruyères. Petit café et échange sympathique avec JM. Des inexactitudes dans ma dernière chronique. Mais, après tout, ne suis-je pas romancier et donc, quelques entorses avec la vérité… ? (sans sombrer dans la fake News). Il me parle à nouveau de ce mystérieux photographe (le fantôme de Raoul Minot ?) qui pourrait illustrer mon recueil de chroniques. Il faut impérativement qu’il nous organise une rencontre. Mais l’homme a déjà essuyé un revers : les « habitués » ont refusé qu’il les prennent en photo !
J’ai oublié de mentionner qu’hier j’avais offert mon 3eme recueil d’Apprentissage à Amélie. Elle m’a dit que ça la touchait beaucoup. Nous avons fait un « Check » et je me demande si ce n’est pas le 1er que je fais (quel boomer !). Je suis même allé jusqu’à lui prodiguer quelques conseils d’écriture en matière de poésie : Se libérer de la rime et des « pieds » ; on ne peut rivaliser sur ce terrain avec des Baudelaire ou des Verlaine ; la poésie doit être une expression libre. Bon, ça c’était hier.
Ce matin, autour de la table, une belle compagnie (comme toujours) : Geneviève, Jacqueline, Jacques, Paul, Bernard et Robert. Guy (le cycliste) est venu nous rejoindre. Bref : que du beau monde. Il manquait Sophie qui, comme tous les mardis, devait être aux Restos du Cœur.
Jacqueline (rappelez-vous, c’est la dame qui s’était exclamée qu’on lui cachait tout quand quelqu’un m’a présenté comme l’auteur d’un roman), je la découvre. Je m’assois à côté d’elle et elle me demande si je suis celui qui signe des petits post-It sur les livres. Je lui réponds que pour la plupart des post-it, non. Mais elle poursuit en précisant qu’elle voulait parler du livre sur la télésurveillance informatique (cf chronique No 24). Celui-là, oui, c’est bien moi. Elle m’apprend alors que son auteur, Olivier Aim, a été son professeur quand elle a passé, tardivement précise-t-elle, un master en communication. Elle a d’ailleurs un autre master et, si elle s’écoutait, elle n’arrêterait pas de faire des études. Son frère un jour lui a dit que sur sa tombe il graverait Master No1, No2, No3, etc. Délicate attention… Remarquable professeur ajoute-t-elle ; il a changé ma perception de la société et notamment de tout ce qui a un rapport avec le panoptique de surveillance. Je lui confirme que j’ai trouvé le bouquin remarquable et que j’aime bien échanger avec lui quand il vient prendre un café. On pourrait penser qu’il snobe certains, mais c’est faux : c’est un homme réservé. Je devine par la suite que Jacqueline doit être en arrêt de travail. Elle est encore fatiguée. Je n’en saurai pas plus.
Je vais me concentrer à présent sur 2 sujets qui ont retenu mon attention. Figurez-vous que nous avons eu un topo de haut-vol et à 2 voix sur la mécanique des fluides, les châteaux d’eau - leurs systèmes de pompage et de redistribution gravitaire, le calcul des volumes d’eau tenant compte des variables que sont les besoins et leurs fréquences, etc. Les orateurs : Bernard (casquette de golfeur noire vissée bien à fond à la Trump) qui représentait le privé et Paul (bonnet en laine) le public. J’ai compris qu’ils faisaient tous les 2 les mêmes choses, mais que l’un a gagné 3 fois plus que l’autre. C’est beau le capitalisme !
Le second sujet avait trait à nos expériences de travaux de jeunesse ou à la chaîne. J’ai fait valoir que j’avais posé des bordures de trottoirs et que j’y avais appris à confectionner des avaloirs et à dessiner des courbes qui relient des droites avec un rayon progressif. Jacques a serti des cosses de batterie. Paul a posé des rails et des traverses de chemin de fer dans le métro.
Geneviève, qui n’avait pas de souvenirs de cet ordre à nous proposer, nous a fait remarquer qu’elle avait certainement été la seule à remarquer un rayon de soleil timide qui était venu s’inviter furtivement à la table. La poésie s’invite !
Robert m’a confirmé qu’il avait fait des recherches sur les points d’attache de sa famille dans l’Yonne et en Puisaye (le pays de Colette), que l’un de ses cousins était un habile financier qui avait monté sa boîte de conseil en investissements après un séjour aux US, alors qu’il était étudiant. Le cousin (Cristobal ?) a fait fortune, ce qui lui a permis d’acquérir en Angleterre l’un des 3 modèles d’un petit cabriolet conçu par les établissements Chausson avant guerre. Il devrait en faire don au musée de Compiègne. Je lui ai confié que j’avais consulté l’histoire des établissements Chausson sur Wikipedia. Je n’ai pas évoqué le fait que j’ai appris que cette histoire - florissante - s’était achevée par un dépôt de bilan dont les raisons semblent relever d’erreurs stratégiques et d’une mésentente entre héritiers.
Un tour de table a été effectué pour savoir s’il fallait tondre ou non Utah. Les avis étaient partagés. Jacques, son maître, étant pour, Utah va donc passer chez le coiffeur !
J’ai appris que des ados s’étaient tués en faisant du rodéo en mobylette. Info du Parisien probablement. Jacques le biker n’est pas surpris : les engins développent 180 CV et ne pèsent que 250kg ; on appuie un peu et la roue avant se lève sans efforts. Alors, c’est fatal…
Pour finir, mais ça n’a rien à voir ou presque avec l’objet de cette chronique : Je vous conseille la lecture du dernier No de l’heddo 1 sur le thème d’où va la Gauche ? Et l’achat (5€) de l’opus « Résister » de la journaliste Salomé Saqué, rédactrice en chef de Blast. (Voilà pour ma petite propagande de gaucho-wokiste).
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