vendredi 15 novembre 2024

Yes we can ? 3 : Quoi pour réinventer le bonheur ?

« Dire qu ‘ « il faut une politique économique plus juste et équitable » est une chose, croire que cela conduira le peuple à se détourner des populistes est une illusion », pense mon ami B. faisant suite aux déclarations de Lucie Castets parues dans Alternatives Économiques.

Il a sans doute raison et le « dire » doit être suivi du « faire » et du « faire savoir », sans quoi il ne s’agira que de vaines incantations.

Le « faire savoir » est aujourd’hui fondamental et il passe par les canaux des réseaux sociaux qui sont une caisse de résonance incontournable à une époque où une majorité de personnes - et en particulier dans les classes d’âge de 18 à 35 ans - s’informent quasiment exclusivement via ces médias. 

Plusieurs articles ont souligné le déficit de la gauche en matière de maniement des réseaux sociaux dans le relai des idées politiques. Ce déficit s’explique en partie du fait qu’il est plus facile de dénoncer ou d’affirmer sans preuves que de bâtir un argumentaire solide, documenté et objectif. Par ailleurs, à l’ère du triomphe du clash, de la « punchline »et de la « scrollture » (scroller + lecture), le message alliant virulence et concision constitue une arme de destruction massive de la capacité de réflexion et d’analyse. Un message relayant des idées positives, des actions suggérant un effort particulier sur la base de concepts tels que la protection du vivant, la solidarité ou une notion du bonheur détachée de pulsions consuméristes et d’enrichissements financiers, sans qu’il s’agisse d’un appel à embrasser une cause philosophico-ésotérique fumeuse, a ainsi toutes les difficultés du monde pour trouver son auditoire. 

Question en guise de conclusion : Et si nous parvenions à redéfinir le bonheur ?

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