mercredi 13 novembre 2024

Yes we can ? 1: Quelle stratégie pour un message humaniste ?

Le monde se prépare à des lendemains compliqués ; ça n’a échappé à personne sauf aux simples d’esprit ; même les cyniques doivent y trouver matière à profit ; je range les indifférents parmi la première catégorie, avec moins d’excuses.

J’entends souvent l’argument, relevant du fameux et parfois sinistre « bon sens », consistant à déclarer que l’histoire de l’humanité a toujours été ponctuée de crises épouvantables (guerres, épidémies, génocides, etc.) et qu’elle s’en est toujours sortie. Bien sûr, celle qui s’annonce fera date. Mais la Science saura se faire providentielle et nous permettra de surmonter cette crise ; c’est tout du moins l’avis des technicistes (qui ne sont pas tous, ni cyniques ni indifférents).

Rien n’est moins certain : les signes d’un effondrement possible si nous ne changeons rien à nos modes de vie - effondrement annoncé par le milieu scientifique depuis 50 ans - sont de plus en plus tangibles et défraient l’actualité.

Mais il me semble important de distinguer 2 crises, même si elles sont interconnectées : l’une de nature sociétale (ou sociale, ou psychologique), l’autre environnementale. 

Dans cette chronique, j’ai voulu m’intéresser prioritairement à la première, sans négliger la seconde de nature éminemment « existentielle » ; les résultats de l’élection aux US ne sont pas étrangers à ce choix.

Ainsi, je m’interroge, non pas sur les causes de l’attractivité du populisme et de l’extrême-droite dans des pays qui ont longtemps porté les valeurs de la démocratie - on connaît assez bien ces causes sans que l’on puisse toujours en analyser ou comprendre les paradoxes -, mais sur la capacité d’un discours porteur de valeurs démocratiques, préconisant en particulier la solidarité et la protection du vivant, à parvenir à renverser le « main stream » actuel dont le paroxysme est tout entier dans le courant « MAGA » dont on peut résumer les leitmotivs : xénophobie et priorité nationale, glorification de la consommation et déni environnemental, haine des élites et des immigrés.

Mon vœu le plus cher, dans ce cadre, serait de trouver une réponse à la question qui me taraude depuis un certain temps : quelle stratégie non violente adopter pour parvenir à renverser cette tendance ?

J’ignore si ce texte sera lu et suscitera des commentaires, mais un autre vœu serait que la réponse puisse se bâtir à partir de plusieurs - le plus possibles - de contributions.

A suivre (dans une prochaine chronique).

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