J'avais pronostiqué un "Reconnu coupable" ("déclaré coupable" eut été plus juste), et en réalité DSK est désormais libre depuis cet après-midi de toutes les charges qui l'aspiraient vers le fond depuis 3 mois. Quand un homme est libre, on ne peut - a priori - que s'en réjouir. Il faut croire que ce verdict est tout à l'honneur de la justice américaine qui pèse de tout son poids en faveur de l'accusé. Il faut le croire. C'est Yves Montand qui disait à peu près ceci : "Quand je vois deux chiens qui se battent, je prends systématiquement la défense de celui qui est en-dessous." Le plus terrible dans cette affaire c'est que le doute, s'il profite en apparence à l'accusé, poursuit son oeuvre : l'absence de vérité est définitive (sauf à ce que DSK révèle un jour ce qui s'est réellement passé dans cette chambre d'hôtel ; même s'il jure qu'il est innocent, le croira-t-on ?); il y a comme une tâche indélébile qui va longtemps (à jamais ?) hanter les interrogations.
Mais cette affaire, depuis la mise en scène épouvantable de l'arrestation, jusqu'au dénouement à peine croyable, et la sortie du bureau du procureur de Mme Diallo encadrée par des garde-du-corps monstrueux, trouble une nouvelle fois nos repères (nous en reste-t-il ?). Où est le vrai, où est le faux ? Qu'est-ce qui est juste ? Un homme hier puissant, le lendemain misérable accablé de toutes les infamies, et le surlendemain libre ? La vérité ? Le doute ? Le complot ? L'étalage impudique des vies privées et les tabous ? Amours, infidélités, trahisons, engagements ; tout fini par valoir la même chose (en apparence).
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