jeudi 11 août 2011

Jane Evelyn ATWOOD, photographe de la désespérance


Il est plutôt recommandé de ne pas être hypersensible quand on découvre la rétrospective consacrée à la photographe Jane Evelyn Atwood actuellement exposée à la Maison Européenne de la photographie dans le Marais. La matière de cette photographe est essentiellement composée de trois ingrédients terribles : la misère, la privation et l'injustice ; l'envers du bonheur en quelque sorte. La série sur les femmes incarcérées suscite la révolte.
C'est la honte qui nous envahit dans la série sur les prostituées ; honte de nous-même. Et c'est l'horreur qui nous submerge devant les photos des mutilés des mines antipersonnelles, avec un commentaire : la terre envers laquelle ces paysans plaçaient depuis toujours leurs espoirs, leur confiance, est désormais une terre maudite, criminelle, qui mutile aveuglément, sans aucune possibilité de se dire qu'il y aura une fin à cette tragédie.

Seule peut-être la série sur les aveugles est moins désespérante ; quelques(rares) sourires apportent un peu d'apaisement.
A voir, revoir, méditer.

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