dimanche 19 août 2012

New-York est une fête. Episode N°3

Suite de la "saga" et dernier épisode du volet architectural (avant le culturel et le gastronomique).

- la petite tour de Jean-Nouvel dans le quartier branché de la Highline, avec vue sur l'Hudson River, à laquelle il manque sans doute trois fois sa hauteur pour s'imposer comme l'une des plus belles tours du monde (et oui ! c'est ce que je pense). Pas pris le temps d'aller admirer de près la façade dont ont dit qu'elle est la plus chère du monde (à voir : j'en connais une autre qui doit pas être mal non plus dans ce registre !...), mais le jeu de la lumière sur elle depuis un bateau de pioux-pioux voguant sur l'Hudson, était ni savant, ni correct, mais simplement magnifique !... Bon, si vous aimez les grandes baies vitrées sans aucune menuiserie susceptible de vous contaminer la vue, mieux vaut éviter l'acquisition d'un pied à terre dans ce bâtiment...










- 41 Cooper Square, une université privée dessinée par l'architecte de L.A. Thom Mayne ; acteur majeur de la tendance déconstructiviste, Mayne signe un bâtiment dont l'aspect extérieure est une nouvelle fois étonnant, voire "décoiffant" ; totalement enveloppé dans une résille métallique perforée et scarifiée d'immenses cicatrices ("a sexy sun-catching steel facade"), le bâtiment qui ne se visite pas (sauf à payer les droits annuels de scolarité...) est, parait-il, magnifique de l'intérieur avec un atrium invraisemblable accueillant un escalier du même tonneau. Il est labellisé LEED Platinium : on est rassuré ! Il a donc tout pour convenir au souhait de l'industriel Peter Cooper qui cherchait à promouvoir une éducation  "as free as air and water."

- l'extension de la Morgan Library de Renzo Piano ; pourquoi trouve-t-on ce bâtiment un peu tristounet ? Est-ce cette façade principale au deux tiers opaque, ou bien des dispositifs structurels qui rappellent d'autres dispositifs structurels, identiques, déjà vus dans d'autres bâtiments de Piano ? Ou peut-être encore, cette satanée société du spectacle qui nous porte à en vouloir toujours davantage dans le nouveau, le spectaculaire et "l'épate" ? Les espaces intérieurs sont clairs, reposants, sans surprise, mais sans doute conçus avec un goût précis pour la fonctionnalité, et un certain côté "less is more" qui n'est plus trop dans l'air du temps.

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