Paupières empâtées qui pèsent le malheur
Le visage aux rivages éteints
Sous le sable la source saigne
Et le miracle de l'abstinence vaine
Pour une résurrection insoumise
Que le vent balaye comme une éternité
Parle sans prudence
Car les mots parlent sans comprendre
Les guerres copulent au-delà du temps
Elles mendient leur carcasses
De déportés sans attaches
Que les glaises tentent d'ensevelir
Tombes dérisoires aux ordres
Que la peur bâillonne
Restez ouvertes aux carnages
Le temps illégitime triomphe
L'homme est un coupable provisoire.
Jean-Noël Spuart
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