mardi 24 septembre 2024

Ce matin au kiosque 54 - Un buffet centenaire, une libraire à Neuilly, une « Grande » d’Espagne

Cette chronique débute Place de Belgique et non sur le parvis de la gare de Bécon où dans le « hub » du kiosque. C’est qu’en allant à La Poste, hier, j’ai croisé Le Marseillais. Il a absolument voulu me montrer un buffet vieux de plus d’un siècle dont il vient de faire l’acquisition. Au terme de plusieurs manœuvres laborieuses sur le clavier de son portable, une vidéo du fameux buffet apparaît à l’écran comme par miracle. J’avais la conviction qu’une telle antiquité ne correspondrait pas exactement à un possible coup de cœur de ma part. La vision du meuble m’a conforté dans ce pressentiment. Le Marseillais m’affirme pour conclure que ce trésor est estimé à près de 5000€. Je l’aurais évalué cinq fois moins cher. Il faut s’y résoudre  : je n’ai aucune notion du prix des choses !

Ma lettre postée, je suis allé à la gare. Stupeur : Pascal est sans casquette. J’avais remarqué que Le Marseillais était sans ses bretelles. Un jour « sans » ? Je vérifie bien que je n’ai rien oublié. Lunettes, smartphone, chaussures, pantalon, caleçon : rien ne manque, ouf !


Quand j’entre dans le kiosque, Patrick est en train de se faire servir un café par JM. Me voyant, il tient à me dire qu’il a parlé de moi à un dîner, hier soir. Ah ?… Oui, avec une amie qui tient une librairie à Neuilly, avenue du Roule ; il faut que je la rencontre absolument. Je ne suis pas certain que Patrick ait jamais lu quoique ce soit que j’ai pu commettre en écriture, mais sa ferveur m’est sympathique. D’ailleurs mon agent (JM), lui indique que certaines de mes œuvres sont exposées sur le présentoir et en particulier « Abuelo » et Patrick d’interroger : « À vélo ? »

Il va rejoindre Monique qui est seule à une table du parvis. Sur une autre, Pascal (toujours sans sa casquette ni ses Ray ban et je me demande alors si c’est ce gouvernement qui l’a perturbé) et Utah sont en compagnie d’Anne-Marie et de Gérard le cycliste (en dehors du parvis où il consent à s’asseoir brièvement, personne n’a jamais vu Gérard autrement que sur son vélo ! Il faudrait interroger son épouse…). 

Je poursuis ma discussion avec JM. Une jeune femme acquière un « Point de vue et images du monde », le magazine des têtes couronnées. Je ne cède pas à l’indiscrétion de lui demander si elle possède quelques quartiers de noblesse car, dans cette hypothèse, j’aurais aimé (mais je me retiens de l’énoncer) qu’elle contacte la « Grande d’Espagne », Almudena de Arteaga (par ailleurs romancière à succès), qui vient de priver les enfants d’un village au nord de Madrid du parc qui représentait le seul lieu où ils pouvaient jouer en plein air et à l’ombre d’arbres séculaires, au prétexte que la convention de cession entre sa famille, propriétaire du parc - celui de ses ancêtres depuis le 16eme siècle - et la mairie, venait à son terme, et qu’elle souhaitait disposer de ce parc pour sa seule jouissance ; qu’elle contacte donc cette dame, qui a un pedigree nobiliaire long comme un jour sans pain, pour lui témoigner mon indignation (et sans doute celle de JM au passage). Mais cette jeune femme n’est ni marquise ni vicomtesse et j’ai compris - outre qu’elle était anglaise, ce qui ne constitue pas un défaut majeur sauf lors des crunchs du Tournoi des 6 nations -  que cet achat constituait pour elle un remarquable anxiolytique pour les salles d’attente des dentistes ou chez le coiffeur (et là, probablement davantage pour les descendants de Samson que pour le pékin moyen). D’ailleurs, je me demande si je ne vais pas m’abonner à « Point de vue et images du monde » vu la composition du nouveau gouvernement !

Avant de quitter le kiosque, j’ai pu vérifier que mon agent faisait le maximum pour placer des « À vélo » et même des « Ralentissage ». Mais ce serait mieux s’il concentrait son énergie à convaincre des personnes qui peuvent lire… JM comprendra !

Nous avons évoqué avec Pascal et mon agent-passeur la virée possible en bord de mer avec M.

A suivre, mais ça avance.

C’est ainsi que les hommes vivent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire