Confidences de restaurant (hier soir).
Il parait que dans les restos branchés parisiens, il existe toute une hiérarchie dans le personnel de service, depuis le maître d'Hôtel jusqu'au "runner", en passant par les placeuses et les chefs de rang.
On s'en doutait un peu. Ce dont on se doutait moins c'est que seuls les chefs de rang touchent les pourboires (pourliches). Les "runners" (ceux qui sont souvent basanés et que vous voyez furtivement vous apporter votre plat et disparaître immédiatement ; des "intouchables" en quelque sorte) n'y ont pas droit. Alors, et parce qu'ils sont malins, les "runners" se débrouillent pour passer ramasser le pourboire avant les CDR. En débarrassant (toujours furtivement) les assiettes, ils glissent les pièces sous les restes de mousse au chocolat ou de crème brulée, et c'est les plongeurs qui les récupèrent ; et tout ce petit monde se partage les reliefs sonnant et trébuchant des bobos rassasiés. Je n'aurai pas du le dire ?
Un mot sur les "placeuses" : il s'agit de ces personnes du sexe féminin dont vous suivez le déhanchement sous une jupe moulée jusqu'à votre table et qui disparaissent définitivement quelques secondes après vous avoir proposé si "un apéritif pour commencer vous ferait plaisir ?" La suite du repas est souvent moins excitante sur le plan plastique et vous découvrez un CDR suffisant et des "runners" essoufflés.
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