Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
samedi 18 juin 2011
I left a woman waiting
Une libre traduction de cette magnifique chanson de Cohen (et un peu de poésie pour coller avec le cahier des charges d'Everybody Knows) :
I left a woman waiting
J’ai aimé une femme qui attendait.
Elle attendait sans espérance
Et ses mots parlaient au futur ou à l’imparfait
Du livre des apparences.
Nous avons traversé l’horizon
Et tenté de poser nos armes sur une île
Au bord du rivage des illusions
Mais sous le sable nos doigts ont encore écorché l’argile.
J’ai appelé le poète et il est venu
Mais ses yeux étaient déjà morts
Et dans sa nuit, seule mon enfance est apparue
Il était trop tard pour aller sur l’autre bord.
Au crépuscule un oiseau s’est posé sur son épaule
J’ai vu frissonner ses paupières
Mais ce n’était que le souffle de mes paroles
Qui sur ses cils se perdait en prière.
Alors j’ai quitté cette femme qui attendait
Et je suis allé à sa recherche sans crainte
Le long des rues, au bord des quais
Sur les pavés usés des amours défuntes.
J’ai retrouvé le miroir qu’elle avait brisé
Mes mains à nouveau ont serré ses mains
Mais depuis longtemps la foule nous avait encerclés
Et subitement son ombre a effacé le chemin.
J’ai aimé une femme qui attendait.
Elle attendait sans espérance
Et ses mots parlaient au futur ou à l’imparfait
Du livre des apparences.
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