dimanche 9 mars 2025

Yes we can ? 12 : The Brutalist

Si vous pensez aller voir un film sur l’architecture brutaliste (celle qui est détestée par Trump) avec « The brutalist », détrompez-vous : à part quelques allusions au Bauhaus, des images évoquant la Johnson Wax de Franck Lloyd Wright et quelques images supplémentaires de projets de style international (j’oubliais le trajet en gondole à l’occasion d’une des scènes finales sur la première biennale d’architecture de Venise - tout à fait incongru), il n’y a rien d’un film initiatique sur l’architecture. Préférez « My Architect » ou bien, même, le film de Coppola « Magalopolis ». 

Le bâtiment qu’un mécène (une caricature de l’amerloque friqué, raciste et en plus violeur) veut faire concevoir à Laszlo Toth, un architecte juif hongrois rescapé de Buchenwald dont il s’est entiché, ne ressemble à rien sauf peut-être à un mix entre une centrale thermique ou d’incinération et et un tombeau babylonien ; Gropius doit se retourner dans sa tombe.

Je n’ai pas cru un instant au personnage de l’architecte-artiste maudit incarné par Adrien Brody.

Les images et le mouvement de la caméra sont plutôt bien réussis. La musique fonctionne bien également à l’exception de celle du clap de fin, totalement incongrue ; on aurait plus attendu ici une chanson de Cohen.

Bref, difficile de se faire une idée de ce film qui dure quand même 3h1/2 et comporte un entracte. Ce qui est certain c’est que la maison de distribution a fait un travail de communication formidable.

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